Le calcul numérique et l’analyse de données sont des aspects incontournables de la recherche en astrophysique et en astronomie, domaine qui a toujours été historiquement un producteur de données massives. Ainsi, que ce soit pour analyser des données photométriques ou spectroscopiques issues de grands observatoires au sol ou dans l’espace, ou bien pour produire et analyser des données virtuelles issues de simulations numériques, les outils de l’astrophysique requièrent de grands moyens de calcul et de stockage, ainsi que de méthodes numériques innovantes adaptées aux architectures nouvelles ou émergentes.
Les prédictions théoriques en astrophysique reposent pour une grande part sur des codes de simulations numériques complexes qui sont de grands demandeurs de moyens de calculs massivement parallèles. Ces codes qui modélisent des processus physiques variés, sont souvent fortement multi-échelle à cause du rôle structurant de la gravité, de la turbulence ou des couplages d’échelle, et ont besoin de modéliser des milliards d’éléments de résolution. Bien que les techniques diffèrent d’un domaine à l’autre, une grande partie des processus physiques modélisés sont communs. Aussi, dans un paysage matériel où l’accélération matérielle de type GPU a pris un essor considérable et promet certainement de supplanter les super-calculateurs “tout CPU”, les méthodes développées il y a une dizaine d’années ou plus requièrent une refonte complète de leurs algorithmes.
Le déluge et la complexité des données obtenues par les grands relevés, les stratégies multi-spectrale, ou les simulations, ainsi que le continuum d’infrastructures de la donnée, ont mené à l’émergence de nouveaux outils de réduction et d’analyse. Une part de plus en plus significative de ces outils reposent sur des algorithmes d’intelligence artificielle, éventuellement combinés à des approches bayésiennes plus classiques. Ces développements les plus avancés de l’analyse statistique en sont encore à leurs balbutiement, et un énorme travail de sensibilisation de la communauté à ces puissants outils d’analyse reste à faire. Ces données massives étant souvent dispersées à différents de niveaux de complexité sur différentes infrastructures de calcul et de stockage, se pose alors le problème du déploiement des codes et de l’interfaçage des différents dispositifs.
Cette conférence à l’initiative de l’Action Spécifique Numérique répond à la volonté de la communauté d’échanger ses réflexions sur ces différents aspects numériques en astrophysique. Nous encourageons, toutes et tous à venir partager leurs travaux numériques d’analyse, et de modélisation, avec la volonté que cette semaine d’échange permettra de décloisonner les thématiques, et d’identifier les points de convergence méthodologiques entre les observations et les simulations.
La conférence se tiendra à Lyon (ENS Lyon) du 12 au 16 Décembre 2022.
Orateurs invités
Mark Allen (CDS), Guillaume Aulanier (LPP), Clément Baruteau (IRAP), Emmanuel Bertin (IAP), Yann Capdeville (LPG) Benoît Cerutti (IPAG), Andrea Ciardi (LERMA), Arnaud Durocher (CEA), Damien Gratadour (LESIA), Mickael Grech (LULI), Patrick Hennebelle (CEA), Patrick Hudelot (IAP), Marc Huertas-Company (LERMA), Sylvie Joussaume (IPSL), Laurène Jouve (IRAP), François Lanusse (CEA), Geoffroy Lesur (IPAG), Aurélie Marchaudon (IRAP), Patrick Masse (AMD), Shan Mignot (OCA), Jérôme Pety (IRAM), Alejandra Recio-Blanco (OCA), Stéphane Requena (GENCI), Jenny Sorce (CRIStAL), Jean-Pierre Vilotte (INSU)
Informations pratiques
Pour plus de commodité, nous vous proposons d'organiser des déjeuners au restaurant local du CROUS.
Nous organiserons également un dîner de conférence le mercredi 14 Décembre, au Bouchon "Bât d'Argent".
Les repas et le dîner de conférence seront pris en charge par l'organisation pour tous le sparticipants inscrits. Aucune contribution ne sera demandée.
Un cocktail de bienvenue sera servi lundi 12 à la suite de la dernière session.